SIHH 2017: Bugatti Aérolithe Performance, La marque du destin

SIHH 2017: Bugatti Aérolithe Performance, La marque du destin

C’est en cachette de son père Ettore que Jean Bugatti construit la Bugatti Aérolithe, réalisée dans un alliage de magnésium hautement inflammable qui exclue le travail de soudure. 

La carrosserie est conçue en deux pièces réunies par une ingénieuse épine dorsale rivetée. Peu après sa présentation en 1935, l’incroyable voiture tombée du ciel - d’où son nom synonyme de météorite - se volatilise de la surface de la terre. De son bref passage ne subsistent que quelques photos.

Beauté et mystère ont nourri l’imaginaire de Parmigiani Fleurier pour créer la Bugatti Aérolithe Performance, au boîtier entièrement réalisé  en titane, un métal présent dans les bolides franchissant l’atmosphère. Cette pièce high-tech a eu recours au laser, là où l’usinage conventionnel aurait échoué. Ainsi, sous la couronne et les poussoirs, la bague intermédiaire présente un motif « pointe de diamant inversée » impossible à réaliser en écrasant la matière avec les techniques habituelles. 

Le cadran en deux parties se poursuit sur la partie inclinée de la lunette, où des indications font référence aux performances exceptionnelles desBugatti d’aujourd’hui. Sa partie centrale texturisée crée un bel effet de volume. L’extrémité des pointes de diamant du motif est polie afin d’apporter une légère brillance au centre, tandis que l’extérieur du cadran a fait l’objet d’un sablage laser sélectif. L’expérience du Concept Watch Senfine s’est révélée précieuse pour une réalisation si complexe, les technologies développées sur des pièces d’exception ayant vocation à bénéficier à d’autres garde-temps.

Les compteurs à 3 et 9h présentent des angles vifs et des terminaisons satinées circulaires. Là encore, le laser s’est imposé devant l’impossibilité d’effectuer un satiné dans un espace en creux. Le compteur étagé à 3 h est constitué de trois demi niveaux qui se distinguent entre eux par des texturisations différentes. Enfin les indications qui seront rhodiées ont été réalisées selon une technique de croissance de matière obtenue par focalisation d’un rayonnement de laser intense.

La filiation à l’univers de la vitesse se manifeste par la présence d’un double tachymètre avec indications des km/heure en rouge et des miles/heure en bleu, un rappel des couleurs emblématiques de Bugatti. La continuité du double tachymètre km/miles sur le compteur de la minute chrono est sur 30 minutes, de sorte que si l’on veut calculer l’allure d’un trajet à pied d’une heure pour une distance d’1 kilomètre, le chiffre pointé par l’aiguille bicolore doit être multiplié par deux. Le concept des performances d’une Bugatti transposée à l’allure du pas de son propriétaire alterne ainsi mesure d’un temps technique et précis et temps contemplatif, lorsque la marche remplace la course.

Les aiguilles des heures et des minutes de forme Delta, le chiffre « 1 » rouge du quantième et la double aiguille à 9h portent la signature stylistique de Parmigiani Fleurier. D’autres éléments marquants contribuent à la personnalité de ce garde-temps, ainsi les fameuses cornes arborant l’épine dorsale de la Bugatti Aérolithe, le bracelet inspiré du motif embossé des sièges du constructeur, jusqu’à la boucle déployante texturisée comme le cadran.

La Bugatti Aérolithe Performance est animée par le mouvement Maison PF335 doté d’un module chronographe retour en vol. Il est décoré « Côtes de Genève », un code classique qui sied à cette montre ronde, portée par l’énergie de la voiture mythique qui l’a inspirée.